Nous nous engageons pour la biodiversité

Nous nous permettons de distinguer trois approches de la biodiversité qui correspondent chacune à des engagements sensiblement différents.

Protéger une biodiversité cultivée

L’un de nos engagements les plus forts est d’assurer durablement l’accessibilité des variétés dites « anciennes » à tous·tes.

Pour arriver à cette fin deux actions sont nécessaires :

  • Une action « administrative » qui consiste à inscrire ou réinscrire la ou les variétés candidates au catalogue officiel Français des variétés.
  • Une action « de terrain ». L’inscription au catalogue officiel suppose de s’engager à maintenir la pureté variétale de la variété candidate. C’est un travail de sélection dite « conservatrice » qui se fait au champ et qui peut demander du temps. Tout dépend de l’état de pureté variétale de la variété en question.

Proposer des variétés de population adaptées à l’agriculture biologique et aux enjeux agronomiques d’aujourd’hui est l’une de nos priorités.

C’est pourquoi l’Aubépin cherche modestement à innover en proposant des variétés nouvelles adaptées à notre contexte pédoclimatique et humain. Celles ci sont  issues de méthodes d’innovation variétales classiques qui utilisent des méthodes simples et accessibles à tous·tes avec peu de moyens comme la fécondation croisée, la fécondation dirigée, la sélection maternelle récurrente, l’autofécondation, etc.

Favoriser la biodiversité « naturelle » ou spontanée

La biodiversité « spontanée »  est l’ensemble des être vivants qui s’installent sur la ferme sans demander d’avis à qui que ce soit.

Le richesse de la biodiversité présente sur les sites que nous cultivons est une condition nécessaire à la stabilité de la production agricole, nous en sommes convaincus.

Cette biodiversité nous cherchons à la favoriser en diversifiant les habitats sur les sites de culture. Marres, haies, bosquets, ronces, arbres solitaires… sont des éléments qui ont toute leur place dans l’écosystème cultivé que nous habitons. Bien entendu, nous agissons de manière à orienter cet écosystème en faveur de nos objectifs de production.

Quelques exemples d’actions :

  • Des haies autour des cultures sont plantées mais aussi entretenues de façon à ce qu’elles n’empiètent pas trop sur les terrains cultivés;
  • Les sols sont travaillés de façon à contenir les espèces qui pourraient concurrencer trop fortement les plantes cultivées; 
  • Le sol est amendé du compost végétal de façon régulière;
  • Les espèces se succèdent selon un programme visant à assurer la fertilité des sols et de façon à réduire les risques de maladies sur les plantes;
  • Etc.

La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) porte depuis plusieurs années un projet promouvant les acteurs·trices d’une agriculture responsable : Paysan de Nature. 

L’Aubépin est devenu partenaire de cette opération en 2019. Un gage de notre volonté de préserver et de favoriser la biodiversité sur la ferme.

Protéger les pollinisateurs et d’une façon générale tous les insectes

La chutes des population d’insectes est un catastrophe dont nous sommes témoins. En effet, les insectes pollinisateurs et notamment les hyménoptères participent activement aux résultats de notre travail. Sans pollinisation… pas de semences ou des semences qui germent mal. Nous sommes donc très attentifs à leur évolution et à l’actualité sur ce sujet.

Nous soutenons donc financièrement l’association POLINIS qui fait un travail remarquable de lobbying pour que les insecticides, premiers responsables de la disparition massives des populations d’insectes, disparaissent de l’usage agricole.

Les défenseurs des insecticides sont puissants voire dangereux notamment parce qu’ils savent et ont le moyens d’utiliser les arcanes du pouvoir, quitte à faire usage de méthodes immorales (à la limite de la légalité) pour arriver leur fin.

Nous considérons que la disparition des insectes est un signal fort du danger qui nous menace.

Les insectes ont évolué de façon étroite avec les plantes et ont tissé sur des millions d’années des liens complexes. Détruire massivement ces liens met en danger la production des plantes alimentaires. C’est pourquoi nous nous efforçons de favoriser leur implantation sur nos terres afin de les préserver.

Nous avons pu planter une haie de plus de 1300 arbres locaux sur notre nouvelle parcelle situé à Soucelles. Ce projet à été réalisable grâce à l’aide du fond de soutien pour les haies de France Relance.